Les plantes bouffent tout, envahissent tout, et Doctor Who est plus sombre et creepy que jamais mais en même temps si furieusement jouissif dans tout ce qu'il charie en images fortes et en répliques cultes. “Et cette série pour enfants leur apprend même à faire un Cocktail Molotov.” Ouais Mary, t’as tout dit.

16/20

DOCTOR: Sir Colin, the Intergalactic Floral Society, of which quite naturally I'm the President, finds Krynoids a difficult subject to study. Their researchers tend to disappear.

The Seeds of Doom se conclut, et qu'est-ce que c'était bon !

J'ai déjà assez exprimé tout mon enthousiasme pour le sérial dans les 5 parties précédentes. Que dire de plus ?

DOCTOR: Scorby, bullets and bombs aren't the answer to everything.

Le dernier épisode de The Seeds of Doom est tout à fait satisfaisant, toujours aussi bien écrit. La tentative d'échappée de Scorby se soldant par un suicide m'a assez touché finalement et montre toute la noirceur de l'ère Hinchcliffe... étranglé par des lianes qui le maintiennent sous l'eau, tout de même ! La mort de Chase dans le composteur est également bien choquante et cette scène-là est un exemple de tension parfaitement gérée dans les classics.

C’est à nouveau méga violent toute cette histoire, et j'aime beaucoup tout le speech de Chase sur la prédominence des plantes. Le scénar ne se veut pas forcément très politique mais le sous-texte est là : jouer avec la nature est dangereux. Le tout sans oublier le fait que toute la résolution du sérial s'opère en larguant des bombes sur toute la maison et le Krynoid, peu importe si le Docteur et Sarah sont encore à l'intérieur ou pas !

CHASE: You and your kind are nothing but parasites. You're dependant upon us for the air you breathe and the food you eat. We have only one use for you.

DOCTOR: Sir Colin, do you fancy a little excursion?
THACKERAY: I'd be delighted, but my wife's expecting me home for tea.

L'épisode est toujours aussi bien réalisé, et en plus, la fin où le Doc et Sarah veulent déjà repartir pour de nouvelles aventures avec le sourire, et finissent par se retrouver en Antarctique avec une petite interrogation timey-wimey, en voilà une superbe image pour conclure une aussi bonne saison : un rire partagé entre Four et Sarah Jane.

DOCTOR: Have we been here before, or...
DOCTOR & SARAH: are we yet to come?

Il faut vraiment saluer la très bonne répartition du scénar en plusieurs parties distinctes : l'Antarctique puis l'Angleterre, et au sein de l'Angleterre un épisode par stade du Krynoid : embryon inoffensif, corps malade possédé, grosse bête gigantesque, grosse bête titanesque qui déborde même de l’écran. C'est con mais suivre cette règle fait de The Seeds of Doom l'un des rares épisodes en six-parties littéralement sans aucune longueur, en tout cas je ne me suis jamais ennuyé.

The Seeds of Doom conclut donc parfaitement une saison quasi-parfaite qui ne fait que gagner en intensité et en intérêt, avec une histoire mémorable et inventive, un rythme soutenu et des dialogues frôlant l'extraordinaire. Encore un superbe succès pour cette superbe saison 13, vrai âge d'or du show.

Note globale : 15.17